Février

Que s’est-il passé d’heureux, de joyeux, de festif en février dans notre histoire, dans un village ou une ville française, ou même ailleurs en Europe et dans le monde ?
Découvrez ici les personnages et événements que j’ai choisi de vous présenter.
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23 février 1830 : naissance de Henry MEILHAC
Cet écrivain français est assez peu connu du grand public. On lui doit pourtant des œuvres réjouissantes, comédies de boulevard et opérettes.
Fils naturel de François, artiste peintre, et d’Antoinette CHOMÉ, couturière, Henry MEILHAC naît à Paris le 23 février 1830, au n° 2 rue de la Lingerie[1].
Il étudie au collège Louis-le-Grand avant de commencer dans la vie active comme employé dans une librairie. Plus tard, il se fait connaître comme dessinateur et rédacteur au Journal pour rire entre 1852 et 1855. Il signe ses papiers sous le pseudonyme Talin. C’est là qu’il acquiert une réputation d’humoriste caustique. C’est également à cette époque qu’il commence à écrire des vaudevilles[2]. Ses pièces n’auront pas un grand succès, mais elles attirent sur Henry les critiques de théâtre.
Quelques années plus tard, il rencontre Ludovic HALÉVY, lui aussi écrivain. Grâce à cette collaboration littéraire, les deux hommes obtiennent de nombreux succès. HALÉVY, plus réaliste que son camarade, tempère l’imagination de MEILHAC, et c’est ce mélange subtil qui les conduit au sommet de leur art.
On leur doit des œuvres de théâtre : Les Brebis de Panurge en 1863, Frou-frou en 1869, Le Prince en 1876 ou encore Le Mari de la débutante en 1879, pour n’en citer que quelques-unes.


Mais leur célébrité actuelle est principalement liée à leur travail de librettistes[3]. De nombreuses opérettes de Jacques OFFENBACH comme La Belle Hélène en 1864, La Vie parisienne en 1866, La Grande Duchesse de Gérolstein en 1867, La Périchole l’année suivante ou encore Les Brigands en 1869 sont autant d’œuvres que le compositeur français d’origine allemande a composées sur des livrets du duo d’écrivains. Ils sont également les auteurs d’une œuvre mondialement connue, qui figure parmi les opéras les plus joués dans le monde : Carmen de Georges BIZET.
Fait chevalier de la Légion d’honneur en 1869[4], élu à l’Académie française au fauteuil d’Eugène LABICHE, Henry MEILHAC s’éteint à son domicile parisien de la place de la Madeleine le 6 juillet 1897[5]. Il repose au cimetière de Montmartre, où son tombeau orné d’une sculpture d’Albert BARTHOLOMÉ est toujours visible aujourd’hui.

Vous connaissez sans doute l’opéra Carmen, du moins les airs les plus importants. Je vous invite à découvrir une des œuvres qui n’aurait probablement pas la même saveur sans la collaboration entre MEILHAC, HALÉVY et OFFENBACH : Les Brigands.
Notes
[1] Source : Archives de Paris, état civil reconstitué, 5Mi1/345.
[2] Vaudeville : comédie légère, sans prétention morale, riche en intrigues et en rebondissements. On appelle également ces œuvres des pièces de boulevard.
[3] Librettiste : auteur du livret, c’est-à-dire du texte, d’un opéra ou d’une opérette.
[4] Il est promu officier en 1884 (Archives nationales, LH//1817/56).
[5] Source : Archives de Paris, état civil, V4E 8735.